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La revue « Usbek & Rica » change de nom pour devenir « FUTU&R »

Quatorze ans après sa naissance en 2010, la revue trimestrielle Usbek & Rica va changer de nom à l’occasion de la parution de son 45e numéro, jeudi 17 octobre. Terminée la référence aux deux personnages développés par Montesquieu dans Les Lettres persanes (1721) : elle s’appellera désormais FUTU&R (prononcez « futur »), avec une formule modifiée pour tenter de convaincre davantage de lecteurs. Ils sont aujourd’hui 4 000 abonnés à la version papier, 500 à la version bimédia, tandis que 2 500 exemplaires se vendent en librairie et dans les points Relay au prix de 19,90 euros.
Après avoir raconté les grands défis de l’avenir, qu’ils soient géopolitiques, technologiques, environnementaux ou encore sociétaux, le magazine veut désormais afficher sa volonté d’être un « outil » permettant de « prendre en main le futur ». « L’idée c’est de simplifier notre image, explique Blaise Mao, rédacteur en chef de la revue. Que tout le monde comprenne qui nous sommes sans nécessairement avoir besoin de se souvenir de ses cours. »
Changer de nom comporte pourtant sa part de risques, mais Blaise Mao et Jérôme Ruskin, cofondateur de la revue et directeur de la publication, défendent la nécessité de « s’adresser à tous » et « d’être facilement identifiables » parmi la masse des mooks (mi-magazine, mi-livre). Lancé à l’été 2010, deux ans après la revue XXI, le magazine d’Usbek & Rica est désormais concurrencé sur les thématiques du futur (We Demain ou encore le livre annuel des tendances de L’ADN), ainsi que par des revues plus spécialisées s’intéressant à l’écologie (Socialter, Climax, ou encore dernièrement Fracas). « Nous souhaitons garder un côté un peu fourmillant et prospectif, c’est ça qui nous distingue », défend M. Ruskin, citant notamment Esprit ou La Revue des deux mondes comme des inspirations initiales.
Autres changements de taille, des rubriques désormais récurrentes (un débat, une rencontre, un portrait) font leur apparition et il n’y aura désormais qu’un seul dossier au lieu de deux thématiques par trimestre. Le premier de cette nouvelle formule donne des clés sur les manières de « protéger nos cerveaux » assaillis d’informations.
Souhaitant une maquette « plus aérée, plus digeste, plus lisible », la pagination est par ailleurs réduite de 194 à 156 pages. M. Mao défend ce choix par souci de lisibilité et « car les lecteurs ressortaient frustrés de ne pas pouvoir tout lire », justifie-t-il, s’appuyant sur une récente étude de lectorat. « On continuera à travailler avec la trentaine de pigistes qui collaborent chaque année pour le magazine et le site Web », promet pour autant le journaliste.
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